L'euro en danger, vraiment ?

Publié le par cassiano

Depuis des décennies, le dollar américain régnait en maître – même sans couverture en or. Une monnaie fiduciaire, qui valait par la foi de ses utilisateurs. De la valeur qui pouvait être créée à volonté par ceux qui ont le monopole de son émission. Le droit de vivre à crédit de manière illimitée.

 

Et vint l’euro. Ce que le yen, la livre britannique ou le deutschemark ne sont pas parvenus à faire, la nouvelle monnaie européenne y parvint. La suprématie du dollar cessait d’être évidente. La première économie du monde ? La zone euro. Qui plus est, une zone appelée à s’étendre, à englober de nouveaux membres. On se presse au portillon.

 

Nul n’a jamais entendu parler de velléités canadiennes, mexicaines ou même portoricaines de rejoindre les Etats-Unis. Par contre, les candidatures même les plus improbables – Turquie, Israël, Maroc…– sont évoquées pour une Europe élargie. Gardienne de la force du droit, promotrice des droits de l’homme et de la défense de l’environnement, la vieille Europe est devenue la conscience du village planétaire.

 

Et en plus, la vieille Europe, rajeunie, parvient à créer une union monétaire, l’embryon d’une puissance monétaire. Ce que ni la Chine, ni l’Inde, ni le Brésil ne sont à ce jour parvenus à créer. Car la monnaie est affaire de foi, de confiance, de crédibilité – de ce « soft power » dont l’Europe est si riche.

 

Il faut éliminer cela. La secte financière anglo-saxonne, le martèle sans cesse : crise de l’euro, fin de l’euro ! Traders, agences de notations, experts économistes privés, journalistes affidés, tous le disent, le répètent. Mais il faut traduire et entendre : crise du dollar, fin du dollar !

Publié dans Economie et politique

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