A cause du fisc, les feuilles mortes ne se ramassent plus à la pelle

Publié le par cassiano

Par une belle journée d’automne, un étudiant à la recherche de travail et son père chômeur en préretraite discutent sur un banc public. Leur conversation est interrompue par le bruit assourdissant d’une souffleuse, accrochée sur le dos d’un employé vêtu d’un uniforme futuriste aux couleurs vives de sa compagnie. Certains arbres, malades, rachitiques, ont perdu leurs feuilles en juillet déjà.

 

Et si une partie importante de leurs difficultés venaient de tout ça ?

 

Jadis, il y avait pléthore de fonctionnaires municipaux et chacun connaissait le cantonnier, l’employé de voirie, qui usait un balai tous les deux jours. Un travail au grand air, souvent dur.

 

Aujourd’hui, on a privatisé tout ce qui pouvait l’être, et même au-delà. Dans la capitale suisse, à Berne, ce sont des policiers privés qui infligent les contraventions, avec tous les abus que cela suppose.

 

Aujourd’hui, on a supprimé autant que possible le travail manuel. On ne compte plus les bruyantes balayeuses électriques, minigrues, souffleuses, qui permettent de réduire les coûts en personnel. Certes, il a fallu engager des ouvriers pour la maintenance, et même recourir à un sous-traitant pour les systèmes informatiques des aspirateurs à ordures.

 

Aujourd’hui, il est meilleur marché de sous-traiter, d’acheter des machines et ce qui les fait fonctionner : pétrole, électricité.

 

Et si, au lieu de taxer le travail, la consommation et l’épargne, on taxait l’énergie ?

S’il devenait plus cher d’utiliser une souffleuse que d’engager deux balayeurs ?

S’il devenait plus cher d’acheminer du persil d’Israël ou des tomates du Maroc que de les cultiver bio dans les environs ?

 

Peut-être que l’Europe sociale et budgétaire se porterait mieux, peut-être que le changement climatique et la destruction de l’environnement seraient freinés.

 

Publié dans Economie et politique

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