"Hypothèse Gaïa" : une dangereuse forfaiture

Publié le par cassiano

 Depuis les années 1970 a été développée dans les milieux écologistes à prétentions scientifiques l’ « hypothèse Gaïa », ou « hypothèse biogéochimique » : la Terre serait une sorte de vaste organisme vivant, réalisant l’autorégulation de ses composants pour favoriser la vie.

 

Cette idéologie a été conçue et développée par James Lovelock dans Les Âges de Gaïa (1990), La Terre est un être vivant, l’hypothèse Gaïa (1999), Gaïa. Une médecine pour la planète (2001) et La Revanche de Gaïa (2006).

 

Au sein du monde académique, un petit nombre de scientifiques a rejoint Lovelock et certains de ses « collègues » ont critiqué son hypothèse. Apparemment, peu de voix se sont élevées du côté des philosophes et des politiciens. Pourtant, cette métaphore n’est pas gentillette et si elle est prise au pied de la lettre, comme une donnée scientifique qu’elle prétend être, elle a des implications terrifiantes.

 

En effet, que reste-t-il de la dignité humaine, si les hommes ne sont qu’une des sécrétions de ce vaste organisme ? Et s’il apparaît que nous en sommes le cancer, ne vaudrait-il pas mieux éliminer l’humanité pour permettre aux autres éléments vivants de « Gaïa », c’est-à-dire au plancton, aux tapirs, aux baleines, aux lichens et aux moustiques de continuer à pulluler ? Ou alors, si l’on se contente de réduire la (sur)population humaine, par quelles méthodes et selon quels critères procédera-t-on ?

 

L’hypothèse Gaïa, sous son allure d’élucubrations vaguement panthéistes, est un naturalisme potentiellement très violent, qui va plus loin dans la négation de la dignité humaine que tous les nationalismes, racismes, communismes du XXe siècle. Sous son masque de sensibilité écologique, une telle idéologie matérialiste doit être combattue, au nom même d’une écologie humaniste et responsable.

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